Portrait de Gwénaël Le Galliot

Conseiller sortant

Pour les Languidiciens qui ne vous connaissent pas, comment vous présenteriez-vous en quelques mots ?

Je suis agriculteur en production laitière bio à Coët Colay. J’ai repris la ferme familiale en 1989 et mon épouse m’a rejoint en 1998. C’est une exploitation de 90 ha qui nous permet d’assurer l’autonomie alimentaire de nos vaches.

Si vous êtes élus, vous êtes pressenti pour le poste d’adjoint à l’agriculture , à l’environnement et aux espaces verts. Pourquoi ce choix ? Qu’est-ce qui vous rend « légitime » à ce « poste » et quel est votre atout ?

Je tiens à préciser que ce n’est pas un choix personnel, mais une proposition de l’équipe que j’ai acceptée, à la condition de ne pas être seul. Je travaillerai donc en binôme avec Didier Hercouët qui est aussi agriculteur bio.

Deux agriculteurs bio ?

Oui. Nous ne sommes pas là pour défendre une agriculture plutôt qu’une autre. Languidic est LA commune agricole du bassin de Lorient : une spécificité qui doit non seulement se défendre mais surtout être mise en valeur. Il n’est pas question d’opposer les pratiques, au contraire : il faut travailler ensemble, dans un esprit commun. C’est d’ailleurs ce que la plupart d’entre nous faisons déjà.

Nous sommes le 28 juin et vous êtes élus : quels sont les projets prioritaires et quels seront les principaux défis à relever au cours de votre mandat.

Nous commencerons par installer une commission à laquelle siégeront de manière volontaire et régulière agriculteurs de tous bords, citoyens et élus. Elle aura pour mission d’ouvrir le dialogue, d’apprendre à se connaître, de créer du lien et de travailler ensemble sur des problématiques et des projets communs.

Mais le grand défi de notre mandat sera l’autonomie alimentaire de Languidic. C’est un projet auquel nous tenons beaucoup : cette commune rurale doit pouvoir approvisionner en grande partie la cantine scolaire et celle de l’EPAHD. Et plus largement celle des établissements du pays de Lorient. Pour cela, nous soutiendrons les exploitations, les reprises et les installations qui s’inscriront dans ce projet.

Vos missions vont au-delà de l’agriculture : il est aussi question d’environnement et d’espaces verts

Produire locale, c’est déjà parler d’environnement ! Mais il faudra s’attaquer aussi au développement des énergies renouvelables pour nos bâtiments communaux notamment. C’est un sujet auquel je suis assez sensible : nous avons équipé nos bâtiments agricoles de 850 m2 de panneaux photovoltaïques et nous chauffons l’exploitation et notre maison grâce à une chaudière à bois déchiqueté que nous alimentons avec notre propre bois (bois d’élagage, bois issu de l’entretien des haies, etc.). il existe des solutions. Il est temps de s’en emparer.

Concernant les espaces verts, le travail est déjà bien commencé. Il nous reviendra de leur donner les moyens de diminuer le temps d’entretien pour laisser la part belle à l’innovation et à la création. Depuis des mois que nous travaillons sur notre programme, nous sommes allés voir ailleurs ce que d’autres communes faisaient. Il faudra non seulement continuer à former le personnel mais aussi leur laisser le temps d’aller voir ailleurs. C’est aussi très formateur.

Vous avez l’intention d’associer les citoyens à l’élaboration de vos projets. Ne craignez-vous pas que cela engendre une certaine lenteur dans leur réalisation?

C’est une lenteur que nous assumons. Il est certain que lorsque les décisions sont prises en petit comité, les projets avancent plus rapidement. Mais la concertation permet un résultat à la hauteur des attentes du plus grand nombre. Il ne s’agit pas de perdre son temps, mais plutôt de prendre le temps de bien faire les choses. C’est un point qui rassemble toute l’équipe.

La publication a un commentaire

  1. Philippe Dagorne

    Comment peut-on ne pas adhérer à un tel programme? Je connais bien Gwénaël. Je connais son opiniâtreté bienveillante à partager ses compétences, son expérience. Outre le fait qu’il soit entièrement engagé dans une transition écologique désormais vitale, il en est aussi un excellent pédagogue.
    Cette volonté à toujours rassembler, réunir, pour avancer collectivement est une de ses grandes qualités. Associée à sa rigueur et à sa vision de l’avenir agricole, Gwénaël sera, j’en suis certain, en capacité d’instaurer un climat apaisé et serein entre les agriculteurs et nouveaux languidiciens, de sorte que nous soyons tous fiers de notre ruralité.

Laisser un commentaire