Portrait de Stéphane Trottier

Conseiller sortant

Stephane trottier

Pour les Languidiciens qui ne vous connaissent pas, comment vous présenteriez-vous ?

Je suis angevin d’origine et suis arrivé à Languidic en 2005. Je suis charpentier de métier : j’ai fait 10 ans sur des chantiers, puis 12 ans comme responsable d’un bureau d’études en construction bois. Aujourd’hui, j’enseigne la construction bois dans un lycée professionnel de Vannes. En 2013, j’ai décidé de m’investir pour la commune en devenant membre de l’association Languidic Osons l’Avenir ; en 2015 j’ai pris la présidence de l’association et en 2016 je suis devenu conseiller municipal.

Si votre liste est élue, vous êtes pressenti pour le poste d’adjoint aux travaux, à l’habitat et à l’urbanisme. Pourquoi ce choix ?

Par affinité d’abord et par expérience ensuite. Je suis particulièrement sensible aux questions environnementales et l’urbanisme et l’habitat sont pleinement concernés : performance des bâtiments, neutralité énergétique, déplacements doux,… : les communes doivent aujourd’hui donner l’exemple.

Dimanche, si vous êtes élus : quels sont les projets qui vous semblent prioritaires et quels seront les principaux défis à relever au cours de votre mandat.

Nous commencerons pas des choses simples comme interdire le transit des poids lourds qui traversent le bourg pour aller à Kergonan. En sortant à gare de Baud, les camions en transit rallongent leur trajet de seulement 7 km : le jeu en vaut la chandelle.

Nous mettrons en place une commission extra municipale qui rassemblera des élus mais aussi des citoyens et des professionnels volontaires pour travailler sur les déplacements doux (piétons, vélos). Car pour que la circulation partagée soit possible, il faut que les espaces soient bien identifiés et sécurisés. Dans certains secteurs, il ne manque pas grand chose pour que ces espaces soient fonctionnels.

Qui dit piétons et vélos, dit souvent moins de places de parking, circulation difficile…

Il n’en est pas question. Languidic est la plus grande commune du département (11 000 hectares) : la voiture est indispensable pour la plupart d’entre nous. Mais, si dans un périmètre d’un ou deux kilomètres la circulation à pied et à vélo est sécurisée, c’est une partie importante de la population qui pourra se passer de voiture pour déposer les enfants à l’école, acheter le pain, le journal, etc. C’est une manière de rendre la vie en centre bourg plus agréable et la circulation plus fluide.

Un des objectifs de notre mandat sera également la neutralité énergétique, c’est à dire réussir à produire l’énergie que nous consommons.

Tout le monde en parle, mais on ne voit pas très bien en quoi cela consiste…

La première chose qu’il faudra faire, c’est identifier là où il est possible de faire des économies d’énergie car « l’énergie la moins cher est celle que nous ne consommons pas » ! Après cette phase de diagnostic, il faudra faire les travaux nécessaires et envisager d’exploiter les toits des bâtiments municipaux pour installer des panneaux solaires. La nouvelle salle de Kergonan et le bâtiment du multi accueil sont les seules à disposer de panneaux.

L’ONU définit 17 objectifs de développement durable, ces objectifs sont presque tous transposables à l’échelle communale. C’est au niveau local que nous pouvons agir et être les plus pertinents pour l’avenir. Ainsi la maîtrise des dépenses énergétiques, le non gaspillage des ressources rentrent dans le cadre des projets et de l’objectif de neutralité énergétique.

Comment allez-vous associer concrètement les citoyens à votre réflexion, à l’élaboration de vos projets ? Ne craignez-vous pas que cela engendre une certaine lenteur dans la réalisation des projets ?

La démocratie participative fait dire à ses détracteurs que c’est un frein à la prise de décision, alors qu’il n’en est rien si elle est bien expliquée. L’échange crée le consensus et permet ensuite qu’une décision soit acceptée par tous. La participation des citoyens à la vie de la commune permet de mettre à contribution des personnes aux qualités et compétences diverses, c’est cette richesse qui permet de faire avancer les projets et parfois plus vite qu’on ne pourrait le penser.

Est-ce que le confinement a été l’occasion de réflexions particulières ?

Oui, cette période a été vraiment particulière. En tant qu’élu, je regrette que l’équipe actuelle n’ait pas fait davantage appel à nous. Nous avons proposé notre aide et notre soutien : de cette crise sanitaire aurait dû émerger des initiatives communes, beaucoup plus solidaires. Finalement, à force d’insister, nous avons participé à la distribution des masques réalisés par l’OMCC pour les anciens.

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