Portrait de Mélanie Pennanéac’h

Conseillère sortante

Pour les Languidiciens qui ne vous connaissent pas, comment vous présenteriez-vous en quelques mots ?

J’habite à Languidic depuis 15 ans et suis conseillère municipale de l’opposition depuis 12 ans ; une mission que j’ai assumée avec beaucoup d’intérêt et de sérieux : je pense ne pas avoir raté plus de 5 conseils municipaux au cours de ces deux mandats !

Vous êtes pressentie pour être l’élue à l’agglomération. Pourquoi ce choix ? Qu’est-ce qui vous rend « légitime » à ce « poste » et quel est votre atout ?

J’habite à Languidic mais je suis née à Lorient, j’ai fait mes études en partie à Hennebont et j’ai été éducatrice de rue à Lanester et à Lorient. Je connais donc très bien ce bassin lorientais. Ma conviction est que « tout seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin. » L’agglomération est un bel outil si nous prenons la peine de nous y investir et de travailler en étroite collaboration avec les 24 autres communes et les citoyens. C’est, à mon sens, la seule manière de pouvoir défendre de manière pertinente nos spécificités locales.

Quelles sont-elles à votre avis ?

Rurales et agricoles avant tout.

Nous sommes le 28 juin et vous êtes élus : quels sont les projets prioritaires et quels seront les principaux défis à relever au cours de votre mandat.

Pour préparer cette campagne et bien comprendre le sujet, nous nous sommes déjà mis au travail depuis plusieurs semaines. Nous avons échangé à plusieurs reprises avec des élus et des futurs élus potentiels de communes de l’agglomération pour parler agriculture, transport et autonomie alimentaire. Car si nous sommes élus, nous avons bien l’intention d’être des interlocuteurs constructifs et actifs sur ces sujets. Il n’est plus question d’entendre de la part d’un élu à qui on vient soumettre un problème de transport ou d’ordures ménagères : « c’est pas nous, c’est l’agglo ». L’agglo, c’est nous.

Ce sera une autre de nos missions : créer une commission municipale ouverte où nous pourrons donner de l’information et faire de la pédagogie autour de cette agglomération. Avoir un dialogue enrichissant entre Languidiciens et élus sur les questions importantes de notre quotidien.

Pourriez-vous être plus précise sur les dossiers que vous porterez ?

J’en retiendrai trois : la refonte des transports et leur gratuité, l’autonomie alimentaire sur le territoire et la participation citoyenne à tous les niveaux.

Démocratie participative : vous allez associer les citoyens à votre réflexion et à l’élaboration de projets. Ne craignez-vous pas que cela engendre une certaine lenteur dans leur réalisation ?

L’inertie existe déjà au sein de l’agglo qui doit avancer avec 25 communes. Et si c’est le prix à payer pour redonner du sens à notre présence dans l’agglo et instaurer un dialogue citoyen, alors tant pis pour l’inertie. À nous de travailler bien en amont pour rester force de proposition et arriver aux conseils de l’agglo avec des dossiers travaillés ensemble. Il y aura une période de rodage, bien entendu. Mais je suis convaincue que nous y arriverons.

Est-ce que le confinement a été l’occasion de réflexions particulières (au sujet de Languidic et de sa gouvernance, bien entendu).

La crise a montré que nous n’étions pas totalement opérationnels en cas de crise, qu’il s’agisse d’une épidémie, d’un épisode caniculaire ou d’inondations. Or nous allons être confrontés à ces situations de crise de plus en plus souvent. Comment faire face ? Où reloger les résidents d’un EPADHau pied levé, comment mobiliser des couturières, etc. Il faudra travailler sur un pôle de « ressources gestion de crise » à l’échelle de la commune comme de l’agglomération.

Si vous êtes élue, vous serez parmi les rares femmes représentées au conseil de l’agglo.

En effet, sur les 7 élues actuelles, 5 ne repartent pas. C’est une responsabilité. Sans doute que la parité deviendra aussi un enjeu !

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